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Palombe&tradition N°11

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SOMMAIRE

L’ÉCHO DES CABANES
INTERNET - Les cabanes d’Aquitaine
Quelques éléments de réflexions…
ONCFS - Le baguage au nid reste un projet
PALOMBE ET RUGBY - Olivier CAMPAN, amoureux de la nature
SANTÉ - La paramyxovirose
DOSSIER - Incendie en palombière
LES ARBRES - Conservation de vieux arbres dans les bois à palombière
INDEX
DOSSIER TECHNIQUE - Où et comment installer les appeaux dans les arbres
DOSSIER - L’évolution des sédentaires
HOMMAGE - Michel BARIS
SOCIÉTÉ  - Les palombières ne vieillissent plus
La tête dans le ciel…
LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Une fois n’est pas coutume, je ne vous parlerai pas de palombes, mais du coucou.

Nul besoin de présenter le coucou, tout le monde le connaît, du moins l’entend, mais à quoi ressemble-t-il ?
Si son chant est sans doute le plus connu de tous , il n’en est pas de même de l’oiseau lui-même.

Si j’ai choisi de vous parler du coucou, c’est que cet oiseau qui nous paraît si familier cache quelques particularités que l’on ne soupçonne pas.

Il apparaît chez nous au mois d’avril et annonce le printemps par son chant si caractéristique que tout le monde a
l’impression de le connaître. Mais en fait il est assez mal connu. On sait tous que le coucou pond son œuf unique dans le nid d’un autre oiseau, souvent bien plus petit que lui, et laisse le soin à celui-ci d’élever l’oisillon «squatteur». Ce que l’on sait moins, c’est qu’il va même jusqu’à imiter la couleur et l’aspect des œufs de son « hôte ». Autre particularité du coucou, l’oisillon, dès son éclosion va s’approprier le nid et en jeter ses frères adoptifs.

Le coucou se nourrit à la saison de chenilles processionnaires dont il est très friand. Quand il avale des chenilles, les poils piquants de ces dernières se plantent dans son gésier et finissent par le tapisser entièrement. L’animal peut alors recracher toute la peau de son estomac. Ainsi il peut de nouveau se gaver de chenilles  urticantes, et renouveler l’opération aussi souvent que nécessaire.

Grippe aviaire, où en est-on ?
Il semblerait qu’il y ait une accalmie, du moins médiatique, merci à l’actualité
politique qui fait qu’on ne s’occupe plus des chasseurs pour l’instant.
A surveiller tout de même.

​

Philippe Ducos, rédacteur en chef

Dossier incendie :

Incendies en palombières

L’histoire relate peu d’incendies dans les palombières en pleine saison. Ce genre de fait divers survient plutôt hors période de chasse et il s’agit, la plupart du temps, d’un acte criminel.

Le feu est un risque majeur 
La France et le Sud-Ouest en particulier connaissent un état de sécheresse sans précédent depuis quelques années. Une situation inquiétante à l’approche de l’été, surtout pour les zones forestières. Et lorsque l’on sait qu’en Aquitaine se trouve un des massifs forestiers les plus grands d’Europe, sur une surface d’un seul tenant de plus de 1,2 million d’hectares, on comprend mieux pourquoi les pouvoirs publics font un effort de sensibilisation des populations. Car le feu fait, en effet, partie aujourd’hui des risques majeurs. Dans un contexte contemporain marqué par des crises aux facteurs multiples, c’est une véritable culture à la préparation au risque et à la menace que les préfets, chargés de la sécurité civile, tentent de définir. Pour cela, tous les départements concernés par les risques d’incendie de forêt, sensibilisent les maires de chaque commune qui ont la charge de relayer auprès de leurs administrés les informations sur la protection de la forêt contre l’incendie. En Gironde, par exemple, la Cellule d’analyse des risques et d’information préventive (CARIP), créée en 1994,  a pour mission de faciliter la collecte des données et l’établissement de documents à caractères réglementaires. Cette structure regroupe les principaux acteurs départementaux de la prévention des risques majeurs et de l’organisation des secours. 
Et les chasseurs, premiers utilisateurs de la forêt, se sentent évidemment concernés par les mesures de précaution destinées à préserver le milieu naturel. Car le Massif des Landes de Gascogne, planté à 97% de pins maritimes au 19ème siècle, couvert en sous-bois d’espèces inflammables, présente un risque de combustibilité élevé. Aux causes naturelles permanentes, comme la foudre, qui peuvent entraîner de nombreux départs de feu, s’ajoutent celles de l’homme avec une fréquentation accrue, une urbanisation galopante mais, aussi, très souvent, des imprudences.

Les chasseurs et les paloumayres, que l’on sait responsables, n’échappent pourtant pas, dans une infime mesure, à cette dernière catégorie. Un mégot mal éteint, une étincelle qui jaillit de la cheminée ou du poêle et c’est la catastrophe. S’il est difficile de connaître le nombre d’accidents de ce genre, on sait cependant qu’ils sont rarissimes et que, fort heureusement, les départs de feu ont été, chaque fois, très vite maîtrisés. 
Enquêtes difficiles 
Les paloumayres,  souvent entourés et conseillés par des sylviculteurs, savent pour la plupart, que pour mieux lutter, il faut prévenir. Il n’est donc pas rare de trouver des palombières équipées en réserve d’eau importante pour intervenir si besoin dans l’urgence.  Les constatations menées sur les incendies survenus en palombières démontrent toutefois qu’il s’agit d’actes délibérés et donc criminels. Les enquêtes de gendarmerie aboutissent rarement et les auteurs ne sont jamais formellement confondus. Une cabane brûle, plusieurs départs de feu sont relevés mais au milieu des bois, il est difficile de mener des investigations, surtout quand l’incendiaire a  pris soin de ne laisser aucune trace ni indice.

La plupart du temps, d’ailleurs, ces incendies surviennent hors période de chasse à la palombe, lors des ultimes préparatifs d’avant saison.  Toutefois, ces actes à classer dans la rubrique des faits divers, ne sont pas légion.  Les départements de la Gironde, des Landes et du Lot-et-Garonne, paraissent les plus touchés au cours de  ces dernières années à la lecture des archives du quotidien régional « Sud-Ouest » [...]

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Dossier :

L'évolution des sédentaires

Les populations de palombes vivant toute l'année dans notre pays sont en expansion constante. Très opportunistes, elles s'adaptent même aux villes et font trois pontes par saison quand les grandes migratrices se contentent de deux, faute de temps.

Nos ancêtres n'en reviendraient pas. En 1936, on ne trouvait pas un couple de palombes nichant au sud de la Loire, aujourd'hui on peut observer des oiseaux en train de se reproduire jusqu'en Corse. Les pigeons ramiers ont littéralement colonisé le territoire national et en particulier le Sud-Ouest, comme le démontrent divers ouvrages ornithologiques, (1). En 1936, les palombes reproductrices étaient totalement absentes de l'Aquitaine et du Bassin Méditerranéen. En 1975, les populations de sédentaires commençaient à augmenter au sud de la Loire mais aucun nid n'était encore signalé en Gironde, dans le Gers et la forêt landaise, seuls quelques oiseaux étaient présents en Lot-et-Garonne. Mais entre 1984  et 2000, de nouveaux relevés permettaient de constater que tout le Sud-Ouest était définitivement occupé.
 La même vague bleue venait de submerger toute la France. Désormais, il n'existe plus un seul département où l'on ne puisse entendre les roucoulements de nos palombes amoureuses. Il est encore impossible d'avancer un chiffre global, mais deux choses sont sûres : les effectifs sédentaires se comptent par millions ( lire par ailleurs ) et l'espèce commence à occuper une belle place au hit-parade des oiseaux fréquentant le sol national. Ainsi, selon l'enquête STOC réalisée par le Muséum d'histoire naturelle par six cents ornithologues, elle se situe à la septième place de ce classement derrière : l'étourneau, la corneille, le moineau, le merle, le martinet et le pinson.
Un oiseau sociable et de bon appétit
« La palombe était à l'origine un oiseau exclusivement forestier, mais grâce à son opportunisme celui-ci a pu coloniser toute la France. La palombe s'est adaptée aux nouveaux paysages, au milieu ouvert et bocager et a poursuivi son installation jusque dans les milieux urbains et rurbains, c’est-à-dire en périphérie des villes », explique Claude Feigné, ornithologue du Parc naturel régional des Landes de Gascogne. « Toutes les enquêtes ornithologiques le prouvent, cette espèce a étendu son aire de répartition au sud du pays, au point de devenir un oiseau familier jusqu'au cœur des cités et des lotissements. La palombe est un oiseau sociable et peu farouche si on ne le dérange pas et qui sait manger comme un pigeon de clocher si nécessaire ».
Le pigeon ramier est un opportuniste capable de composer ses menus avec tout ce qui se présente à lui. Il aime particulièrement les grains de céréales notamment le maïs mais aussi le blé, l'orge, l'avoine ou le seigle, comme les fruits des arbres tels les glands ou les faînes mais il sait également festoyer avec des baies de lierre, des prunelles, des cerises, des fraises et les bourgeons de tous les arbres présents sur le terrain, comme il est capable de se régaler de divers racines et bulbes si nécessaire et de bouts de pain abandonnés en ville. Nous avons personnellement un souvenir parisien susceptible de surprendre les paloumayres habitués à ne voir défiler au-dessus de leur bois que des oiseaux très sauvages [...]

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Dossier technique :

Où et comment installer les appeaux dans les arbres ?

Lorsque l’on traite de la technique dans une revue aussi spécialisée que la nôtre, il faut rester humble. Car si l’on a une idée bien précise de la chose, qu’elle a été essayée chez soi et dont on est sûr que ça marche, on voit tellement de choses qui semblent aberrantes chez les autres, que l’on peut se poser la question : qui a raison ? Comment des paloumayres continuent-ils à chasser avec des montages qui à nos yeux ne peuvent amener aucune réussite ? Sont-ils « masos », ou sommes-nous, nous, « à côté de la plaque» ?

C’est donc sur la pointe des pieds, ou plutôt devrais-je dire sur la pointe du stylo que je vais aborder le  sujet ô combien épineux de la pose des appeaux dans les arbres. Chaque chasseur a son idée bien précise sur le sujet et il a du mal à en déroger, même si quelques évidences sont là devant ses yeux.
Je pense d’abord qu’il faut classer les paloumayres en 2 catégories, ceux qui montent les appeaux eux-mêmes et ceux qui font appel à un monteur. Celui qui n’est jamais allé voir en haut d’un arbre comment doit être positionné un appeau pour qu’il soit vu par les palombes ne peut pas avoir une idée précise depuis le sol , la vision est souvent tellement différente. Quand on fait appel à un monteur, soit on est sûr qu’il est très bon et auquel cas on lui fait une confiance absolue, car il est le seul a avoir la bonne vision des choses, soit on n’a pas confiance et avant d’en changer,  on lui impose certaines choses depuis le sol; ici aussi, le client est roi. Combien d’appeaux voit-on mis à un endroit qui ne semble pas très judicieux, mais où l’on sent bien que grâce à la grosse branche qu’il y a à proximité, le monteur s’est arrêté là car il était bien installé pour fixer l’appeau. Il existe d’excellents professionnels, faites donc appel a eux.
Mauvaise hauteur et appeau mal dégagé sont les erreurs les plus courantes. 
Mon dada étant de visiter les palombières, quelles sont les erreurs que je vois le plus souvent ? Mauvaise hauteur et appeau pas assez dégagé. La hauteur de l’appeau dans l’arbre n’est jamais une constante, elle doit varier à chaque arbre, même dans un peuplement homogène. En règle générale, l’appeau doit toujours être légèrement au-dessus de l’arbre ou des arbres qu’il a devant. Il peut être quasiment en pointe sur des jeunes pins d’une parcelle assez dense et aux premières branches d’un gros situé en bordure d’une trouée. Ce qui doit être dit en premier au monteur d’appeaux avant de fixer un dormant, c’est  : d’où arrivent les vols et comment les palombes pourront voir l’appeau. En règle générale, les palombes passent au-dessus des arbres et souvent bien au dessus, il faut donc que grâce à la hauteur et au nettoyage de l’arbre l’appeau puisse être vu. Combien d’appeaux posés sur des gros pins, sont plantés près du tronc avec une grosse branche bien en parapluie 1m au-dessus. Ces appeaux-là ne peuvent être vus que si les palombes arrivent exactement à la même hauteur ce qui est quand même assez rare dans une saison. Dans ce cas-là ne pas hésiter à couper des grosses branches au-dessus et surtout demander au monteur de sortir le plus possible l’appeau vers le bout des branches même si c’est moins facile pour lui, il faudra moins couper de bois. En plus l’appeau n’en sera que plus naturel, car s’il arrive parfois que les palombes se posent près du tronc, elles se posent plus souvent vers le dernier tiers extérieur des branches [...]

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