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Palombe&tradition N°49

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SOMMAIRE

4    L’écho des Cabanes…
8    DOSSIER MIGRATION 
    - Un vrai grand truc
    - Les paloumayres racontent leur migration
22    PALOMBE ET RUGBY - Jean-Jacques CRENCA : De grands moments sur les terrains peu de temps pour la chasse
24    ART - Peintres et tableaux sur la chasse aux palombes
28    REPORTAGE - Saint Aubin : L’école à la palombière
30    Dessin humoristique de Serge FAVAL
31    Les mots gascons du paloumayre
32    CALENDRIER 2016
34    HISTOIRE - ORSON WELLES - Le reporter de la BBC qui filmait les palombes basques
38    JUSTICE - Stages pédagogiques pour braconniers
40    La palombe blanche
42    Autour d’elles... - La chasse à la palombe
46    CHIENS - Tais-toi et chasse !
48    « LA TÊTE DANS LE CIEL... »
52    ITALIE - « VOLANTINO », Le mot magique
56    LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Les paloumayres sont aussi Paris

C‘est la fin de la saison, les palombières ferment leur gueyte. Si les modes de chasse, les couloirs de migration changent, une chose par contre RESTE immuable : le partage, la convivialité, le vivre ensemble.
 Dans nos palombières, pas de ségrégation : ni sociale, ni ethnique, ni politique, ni culturelle, ni religieuse.
Dans nos palombières, on vient  vivre AVEC LES AUTRES une « parenthèse bleue » dans une vie pas toujours facile, partager AVEC LES AUTRES ces moments d’attente en scrutant un ciel que l’on trouve trop vide, vivre AVEC LES AUTRES ces poussées d’adrénaline lorsqu’un vol apparaît au loin.
Dans nos palombières du Sud-Ouest, nous donnons tout son sens au vivre ensemble, valeur inestimable héritée de nos anciens et source de tant de joies.
C’est ce même vivre ensemble que nos jeunes voulaient partager au Bataclan, au Stade de France ou dans les rues de Paris, un sombre vendredi de novembre. Leur seul crime était de vouloir vibrer, chanter, danser ENSEMBLE, et on les a massacrés.
Il n’y a pas de nom pour leurs assassins, ces sous-hommes dont la barbarie n’a d‘égale que leur haine et leur lâcheté.
Alors, continuons à faire vivre nos palombières, à partager ces grands moments d’amitié qui ne mettent pas en danger l’espèce palombe, mais qui par contre, offrent un cinglant démenti à tous ces barbares qui voudraient nous asservir en brisant ce qui n’a pas de prix, notre art de vivre.

Nous sommes paloumayres, nous sommes aussi Paris.

​

René Laffore, Rédacteur en chef

Un vrai grand truc

Une migration étalée et abondante, notamment le 18 octobre, a contenté la majorité des paloumayres du sud-ouest et du sud-est. Mais les couloirs étaient marqués et le passage transpyrénéen fut tardif.

C’est une chance, aucune saison ne ressemble à une autre, ce qui permettra toujours de rêver à la migration idéale. Celle de 2015 laissera surtout une impression d’inattendu. En effet, après plusieurs démarrages tardifs à la mi-octobre, celle-ci a débuté selon l’ancien calendrier alors qu’un été particulièrement chaud  avait laissé croire à une amorce lourdement influencée par le réchauffement climatique. Mais non, après les grands coups de chaleur de juillet-août, le mois de septembre se révéla plus chaotique que prévu avec des pluies et surtout un net rafraîchissement des températures et même l’arrivée de la neige sur l’Europe centrale.
C’est ainsi que l’on vit débouler des vols de rouquets et de grives avant la Saint Michel et surtout des bandes de grues à la fin septembre. Un scénario que l’on avait oublié depuis pas mal d’années. Aussi devint-on rapidement fébrile dans les palombières dont le camouflage et les derniers réglages et autres dressages d’appeaux et volants n’étaient pas encore terminés lorsque l’on apprit que des  palombes avaient été tuées ici et là le 1er et le 2 octobre. En regardant de plus près les cartes météorologiques, on s’aperçut que le mauvais temps [...]

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Stages pédagogiques pour braconniers

Des chasseurs pris en infraction peuvent bénéficier d'un stage de sensibilisation alternatif aux poursuites pénales.

Une convention a été signée en Gironde avec les procureurs de la République de Bordeaux et Libourne.
Les onze braconniers interpellés le 30 octobre dernier par les inspecteurs de l’Environnement du service départemental de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage de la Gironde (les ex-gardes fédéraux) n’auront droit à aucune mansuétude. Ils ne pourront pas faire amende honorable en participant à un stage au siège de la Fédération des chasseurs, à Ludon-Médoc. Leur infraction est, en effet, bien trop grave : ils ont été surpris dans un « clos de chasse » d’un millier d’hectares sur la commune de Mios alors qu’ils attiraient des grives et alouettes au moyen de magnétophones et autres appareils électroniques diffusant le chant des oiseaux. « Ce sont des témoins révoltés de constater l’usage en masse de tels procédés illicites qui nous ont alertés », confie Sylvain Atinault, chef de service départemental de l’ONCFS de la Gironde. Quatorze fusils et douze appareils électroniques ont été saisis [...]

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«VOLANTINO», Le mot magique

L'appeau italien le plus traditionnel intrigue les paloumayres français. Notre correspondant explique quel est ce formidable pigeon volant et comment il est dressé.

J’ai cru comprendre lors de ma venu à PalombExpo à Casteljaloux que le «Volantino» qui est l’appeau italien le plus traditionnel utilisé pour la chasse à la palombe intriguait de nombreuses personnes. Celles-ci m’ont demandé des informations et des éclaircissements au sujet de ces fameux pigeons volants italiens. Commençons par l’origine géographique de ces pigeons qui se situe dans une petite ville du Centre de l’Italie, dans la province de Terni (1) : Amelia. Au dire de mon ami, Amedeo Castellani, qui habite vraiment à Amelia, la race des pigeons dits volantini remonte à des siècles en arrière, quand selon la tradition orale populaire, un abbé capucin (frère mineur de l’ordre de Saint François) fut le premier à élever et à sélectionner des pigeons, obtenant ainsi des sujets aux caractéristiques très [...]

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