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Palombe&tradition N°53

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SOMMAIRE

4    L’écho des Cabanes…
10    BILAN MIGRATION: 
        - 10 «22, v’là les bleues!»
        - 16 Les paloumayres racontent leur migration...
24    PALOMBES ET RUGBY - Félicien Vergnon: Le bonheur est dans la cabane
26    PORTRAIT - A la rencontre des bons vivants
28    ART - Et en avant la «zizique»
30    ENTRE-DEUX-MERS - Des palombières et des paloumayres
32    CALENDRIER 2017
34    PASSION - L’ingénieur se passionne pour l’oiseau bleu
37    Les mots gascons des paloumayres
38    FORÊT - Les nuisibles des palombières
42    AUTOUR D'ELLES... - La palombe migre… de village en village
44    Anecdote
46    CHIENS - L’âge idéal lors de son achat
48    «LA TETE DANS LE CIEL...»
52    ITALIE - Une migration historique pour certains
55    Dessin humoristique de Serge FAVAL
56    LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Maladie bleue

Cet été, dans les palombières où les chasseurs se retrouvaient pour peaufiner leurs installations, elles ont fait l’objet de toutes les conversations, de toutes les interrogations. Comme d’habitude, les plus pessimistes ont essayé de semer le doute dans les esprits: l’importante sédentarisation allait bouleverser la migration. Alors on a discuté, discuté.
Et puis c’est l’événement: le 5 octobre un extraordinaire passage de grues annonce le grand déballage alors que certaines installations ne sont pas encore opérationnelles.  C’est effectivement magique: des volées comme on n’en a pas vu depuis longtemps mais trop hautes. Les paloumayres ont simplement admiré. Les pessimistes en étaient pour leurs frais: elles étaient là et bien là.
Le mois d’octobre s’est écoulé avec quelques pics inégalement répartis en temps et en lieu: ici une belle Saint Luc, là un dernier passage très abondant alors qu’on avait déjà démonté.
Bref une migration tout à fait dans la tradition. Un bémol cependant: certains paloumayres se considérant définitivement sinistrés se posent des questions quant à la saison 2017 et sont prêts à abandonner... À moins que la maladie bleue ne soit la plus forte. 

​

René Laffore, Rédacteur en chef

22, v'là les bleues!

Le passage de cet automne fut précoce et très abondant sur certains couloirs pendant que d?autres étaient délaissés ou noyés dans le brouillard. Une seule journée parvint à satisfaire l?ensemble des paloumayres, celle du 22 octobre où une belle vague bleue.

"Vols de grues, palombes au cul». Rarement ce vieux dicton du sud-ouest ne s’avéra aussi exact que cette saison. En général, il se vérifie vers la fin octobre mais comme pour mieux prouver qu’aucune année ne ressemble à une autre, c’est très précisément le jeudi 6 du même mois que l’on mesura la perspicacité de nos anciens. Depuis bien longtemps on n’avait assisté à un démarrage aussi précoce de la migration. Nous nous étions même habitués - jusqu’à la saison dernière où tout avait commencé le 9- à des amorces entre le 12 et le 14 octobre mais cette fois un petit vent d’est  vint précipiter le mouvement.
Pourtant après un été chaud et sec, il était difficile de prédire un tel scénario et on ne s’affolait pas dans la plupart des palombières pour finir de camoufler, fignoler les réglages et monter les appeaux. Mais après quelques pluies un vent d’est qui sentait les grandes plaines de l’Oural se leva et nous fit comprendre que là-bas il devait faire suffisamment frisquet pour donner envie à des oiseaux migrateurs de mettre le cap au sud. C’est ainsi que le mercredi 5 octobre défilèrent d’immenses bandes de grues sur le sud-ouest et que dès le lendemain un très beau passage de palombes s’amorça sur un couloir descendant du Jura et des Vosges et passant par la Bourgogne, l’Allier, le nord de l’Auvergne, le plateau de Millevaches, qui cette année encore allait être la grande gare de triage, puis le nord-ouest de la Corrèze, le centre de la Dordogne, l’ouest du Lot-et-Garonne, l’est de la Gironde, pour déboucher enfin sur les Landes.
Un couloir très marqué qui fut encore bien alimenté le 7 octobre et fit des déçus et des envieux. Déçus, ceux qui regardaient passer les gros vols sur leurs têtes et n’avaient pas un appeau à leur proposer et envieux, ceux qui étaient [...]

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Autour d'elles...

La palombe migre... de village en village

Oui, on en a vu, on en a connu…des arrivages… de filles du large, de toutes contrées, de tous pays. Elles s’en allaient, par-dessus les bois, au gré des vents… et des nuages. De nature à migrer, par instinct, par habitude ou par besoin?
La transhumance, l’itinérance, l’errance n’ont guère de secrets pour elles. Le voyage est en elles, qu’il soit court ou long. Non, la palombe n’est guère casanière!
Et nous l’...attendons, l’...espérons, la découvrons chaque année, à la fois fébriles et inquiets. Toujours-ou presque- au même endroit, au même bois, en quelque lieu intime où l’on peut, entre copains ou amis, discourir de son étonnante faculté à nous surprendre.
Peu à peu, et de plus en plus, nous aimons nous rassurer en échangeant, en racontant, peu ou prou, nos exploits, nos déconfitures, nos envies, nos [...]

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Italie - Une migration historique pour certains

Certaines régions ont été abondamment servies pendant que d'autres étaient délaissées.

Pour de nombreux chasseurs du Lazio, des Abruzzes ou de régions encore plus méridionales, 2016 fut «Une pitié!» C’est ainsi que je pourrais résumer, l’état d’esprit de ceux qui ont attendu, jour après jour, les vols des migrateurs, sans en apercevoir un seul. Un de mes amis qui habite le Lazio (Centre Italie) m’a ainsi fait savoir que, dans sa région, les palombes ne sont pratiquement pas passées. Dans le Lazio, les jours de grande tramontane, les palombes se présentent habituellement en forts rassemblements sur le littoral de la Mer Tyrrhénienne mais cette année, au contraire, le vent de nord-est, tant souhaité, a dirigé les migrateurs vers les terres.
Même dans les Abruzzes, une autre connaissance m’a maintes fois confié son désarroi. «Rinaldo… On ne voit rien de rien.» Et moi de le consoler en lui disant que dans les jours suivants, ça irait mieux; mais rien! Avec un été particulièrement aride, (pendant trois mois, il n’est pas tombé une goutte de pluie), les glands n’ont pas mûri comme il faut et sont tombés prématurément. Ainsi, les quelques palombes qui ont traversé cette région ne s’y sont pas arrêtées, par manque de nourriture.
Des journées historiques
Mais si le passage dans ces terres méridionales a été véritablement très faible, dans d’autres régions, les palombes ont animé le ciel du matin au soir, des journées maintes et maintes fois définies comme historiques. Il en a été ainsi en Ligurie, dans mon émilie-Romagne, dans la [...]

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